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Décembre pointe son écharpe…et montre la voie

Feuilles de novembre, se profilent déjà les dernières semaines de 2012 …premieres initiations et apprentissages pour les nouveaux adhérents du Dôjo des arts martiaux de Saint Jean, quant aux anciens, un pas de plus sur ce long sentier. Les fêtes sont proches et le bureau des Arts Martiaux de saint Jean désire être présent dans la transmission d’une pensée positive à cueillir et à cultiver tout au long de la nouvelle année.

Elèves, professeurs, disciples, sensei,, participant à une des disciplines venues du Japon, Chine ou Inde, nous poussons la porte du Dôjo avec le  plaisir commun de retrouver des compagnons, de prendre le temps de s’occuper de soi, d’œuvrer à une aventure personnelle.

Premier contact entre nous, je souhaite que les pages de ce site s’appuient sur le collectif que représente notre association et les relations que nous y entretenons.

La technique est un moyen de rencontrer les autres, elle est subordonnée à la rencontre des autres. Kokyu, expiration toute en douceur, sans intention particulière sinon de rencontrer  toujours l’autre.

Un certain nombre d’arts martiaux fait du jeu d’opposition et de confrontation le prétexte d’un large projet pédagogique, permettant dans un premier temps une éducation physique, mentale, morale et sociale, et devenant dans un second temps le lieu privilégié d’une recherche constante, d’une prise de conscience progressive de soi-même et des autres.

Dans cette perspective singulière se placent tout particulièrement les « do » tels que le judo, l’aikido, le jodo, l’iaïdo, le karatédo, etc. Leur pratique, pour être éducative, s’inscrit dans l’ordre du symbolique et doit être « démotivée » : en effet, en avançant dans sa pratique, l’élève ne s’entraîne ni pour apprendre à se défendre, ni pour gagner en compétition, mais pratique pour la pratique elle-même, puisant dans cette expérience sans fin les moyens d’une progression physique et mentale profonde.

D’autres arts martiaux, parmi lesquels le plus connu est le tai chi chuan sont conçus comme des moyens de mieux faire circuler l’énergie du corps, d’améliorer ou de conserver la santé. Le geste martial, s’il n’est parfois qu’à peine esquissé, demeure le prétexte d’une très grande exigence en termes de justesse de la posture.

La plupart des arts martiaux s’inscrivant plus particulièrement dans cette orientation sont d’origine chinoise et ont été fortement influencés par les principes taoïstes.

Un dôjô est un endroit de recherche de soi-même, d’expériences et d’étude des valeurs humaine. Il est normal qu’une certaine éthique soit de mise. Ceci dit, c’est aussi un lieu de vie. La fantaisie, l’humour, bref, l’expression de diverses émotions humaines y sont souhaitables, sans pour autant tomber dans une ambiance de « foire ». Tout est une affaire de dosage. Un dôjô doit respirer la joie, l’enthousiasme. Je crois que nous sommes sur le bon chemin …

Seul l’esprit de gaîté est capable de surmonter les problèmes qui se posent à nous. Il dispose de nombreux moyens : le courage, la persévérance, la reconnaissances des faits positifs, le respect, la pratique de la justice, la bonté, la compassion…

« Une bonne santé, la self-défense, le renforcement de la confiance en soi, ‘l’ambiance de club’, devenir fort, rencontrer des gens, améliorer son statut social, étudier des méthodes d’enseignement, passer des grades, développer une sérénité d’esprit, chercher une forme de méditation dynamique, la recherche d’une philosophie, pratiquer avec un enseignant que l’on considère avoir ‘quelque chose à donner’, découvrir des principes moraux différents, acquérir la ‘maîtrise de soi’, dominer les autres, assurer un développement harmonieux du corps et de l’esprit, connaître ses possibilités physiques (et ses limites), étudier la respiration ou le Ki indéfinissable, recherche de la Paix, ‘casser la gueule à son voisin », etc. »

Toutes ces raisons peuvent exister pour un individu ou pour plusieurs  mais non pas pour tous les pratiquants  en même temps. Elles ne sont ni bonnes ni mauvaises, elles sont toutes des exemples de raisons ‘subjectives’.

Ce premier contact est donc forcément subjectif, nous espérons que ce site s’enrichira dans l’année à venir de vos contributions qui seront toutes bienvenues pour faire vivre notre dojo et ce que nous y faisons ensemble.

Bonnes fêtes de fin d’année à tous, nous vous souhaitons la paix du cœur, la joie de l’esprit et la santé physique à vous et à tous ceux que vous aimez.

En prime, une lecture d’une description traditionnelle de ce qui est considéré comme étant les différentes étapes sur le « Do » (cité ici d’une façon très succincte).

Les Dix Tableaux de la Recherche du Buffle

(le buffle a été traditionnellement le symbole de la nature innée de l’homme – sa nature « Buddha ».

1. ‘Chercher le Buffle’: « Le buffle ne s’est jamais vraiment perdu, alors, pourquoi le chercher? Ayant ignoré sa vraie Nature, l’homme ne la voit pas ».

2. ‘Chercher la Piste’: « A travers de l’enseignement il discerne les traces ».

3. ‘Premières Aperçues du Buffle’ : « Si seulement il écoute bien les sons de la vie quotidienne, il arrivera à la Réalisation et à cet instant voir la source même ».

4. ‘Attraper le Buffle’: « Aujourd’hui il a rencontré le Buffle qui depuis longtemps courrait librement dans les champs. Le fouet lui permettra de le dompter ».

5. ‘Dompter le Buffle’: « Lorsque vient une pensée, une autre, et encore, une autre jaillit. L’Illumination amène la réalisation que ces pensées ne sont pas fausses car même elles viennent de notre vraie Nature ».

 6. ‘Monter le Buffle et le ramener chez soi’: « La lutte est terminée, la victoire ou la défaite ne font plus de différence ».

 7. ‘Le Buffle oublié; Soi-même tout seul’: « Un piège n’est plus utile lorsque le lapin est pris, un filet est inutile lorsque le poisson est capturé. Le Buffle est sa Nature première : il l’a maintenant reconnu ».

 8. ‘Et le Buffle et le Soi-Même sont oubliés’ : « Tout sentiments illusoires ont disparus ainsi que les idées de sainteté ».

9. ‘Le Retour à la Source’: « Depuis même le début il n’y a pas eu le moindre poussière. Il observe les rythmes de la vie du monde en gardant une état de sérénité modeste et inébranlable ».

10. ‘Entrant le marché avec des mains qui aident’: « La porte de sa cabane est fermée et même le plus sage ne peut le trouver. Ses concepts, opinions, présomptions, préjudices ont enfin disparus. Il fait son Chemin sans tenter de suivre les pas de quiconque. Portant sa gourde il rentre dans le Marché (le monde quotidien), s’appuyant sur sa canne, il est de retour chez lui. Il aide les gens sur la Voie « .